Alliance Française French Film Festival : coup de projecteur sur la 32e édition

© Eléonore Arnold

Après une 31e édition en demi-teinte du fait de la pandémie de Covid-19, avec l’arrêt des projections, le report des projets, puis la reprise en juillet-août 2020 après la réouverture des salles en Australie (en dehors du Victoria), l’année dernière a été un défi perpétuel. Cette édition de l’Alliance Française French Film Festival 2021 était donc attendue avec impatience.

Devant un parterre d’invités et membres de la presse locale pour le lancement média du festival à Melbourne lundi 22 février dernier, Karine Mauris, attachée culturelle de l’Ambassade de France et directrice artistique de l’Alliance Française French Film Festival depuis 2020, a dévoilé sa sélection très prometteuse. 37 films seront à l’affiche de cette édition. S’est ensuivie la projection du film La Daronne de Jean-Paul Salomé avec la remarquable Isabelle Huppert. Un film autour du trafic de drogue qui mélange habilement genre policier et humour. 

Présentée par l’Alliance Française en association avec l’Ambassade de France en Australie, Peugeot (sponsor principal), Palace Cinemas (cinéma partenaire) et Unifrance (partenaire du festival), la saison 2021 de Melbourne sera projetée dans sept Palace Cinemas du 3 au 31 mars. Elle comprendra une série de films projetés pour la première fois en Australie, le tout, « covid safe ».

Comme chaque année, l’événement sera présent dans les principales villes d’Australie : Melbourne, Sydney, Perth, Canberra, Adélaïde, Brisbane, Byron Bay, Parramatta ou encore Hobart en Tasmanie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette année, les inconditionnels du 7e art pourront se réjouir de la grande diversité des films proposés. Thrillers tortueux, histoires d’amour captivantes, films historiques ainsi qu’un film inspiré par Céline Dion, le choix est vaste.

Une programmation riche et variée

Deux soirées spéciales : l’opening night et la closing night

L’Alliance Française French Film Festival ouvrira sa programmation 2021 avec Eiffel, un nouveau biopic mettant en vedette Romain Duris. Il s’agit de l’histoire secrète de la création de la Tour Eiffel, l’un des monuments les plus visités au monde aujourd’hui. Histoire née d’une passion amoureuse entre son ingénieur, Gustave Eiffel, et une mystérieuse jeune femme prénommée Adrienne Bourgès. 

C’est avec la comédie romantique #Jesuislà (#Iamhere), qui suit un chef français tombant amoureux d’une mystérieuse Coréenne de 35 ans via Instagram, que l’édition 2021 fermera ses portes.

De grands noms du cinéma

Et, entre ces deux grands rendez-vous, les spectateurs retrouveront de nombreux films avec des visages reconnaissables. On verra Monica Bellucci, le charmant Omar Sy de Lupin, l’incomparable Isabelle Huppert, la troublante Kristin Scott Thomas ou encore quelques-uns des acteurs de la très célèbre série française estampillée Netflix, Dix pour cent. Rebaptisée Call my agent en 2018 pour sa diffusion à l’international, la série connaît un vrai succès à l’étranger, notamment en Australie.

A ne pas manquer !

Parmi les principaux films à l’affiche, citons L’homme qui a vendu sa peau (The Man Who Sold His Skin). L’histoire d’un jeune Syrien, Sam Ali, sensible et impulsif, qui accepte de se faire tatouer le dos par l’artiste contemporain le plus sulfureux au monde pour rejoindre le Liban et échapper à la guerre dans son pays. En transformant son corps en une prestigieuse œuvre d’art, Sam finira toutefois par découvrir que sa décision s’est faite au prix de sa liberté.

Citons également Eté 85 (Summer 85), le dernier film du célèbre réalisateur François Ozon. La Daronne (Godmother) de Jean-Paul Salomé ainsi que le drame policier, Police (Night Shift), posant la question de l’application de la loi et de la gestion des questions d’immigration. Fahim, le petit prince des échecs, avec Gérard Depardieu, raconte l’histoire d’un réfugié bangladais devenu champion de France d’échecs.

De Gaulle, un personnage difficilement transposable à l’écran et donc assez peu montré dans le cinéma français, méritait bien d’avoir enfin son biopic réalisé. C’est désormais chose faite avec le film éponyme de Gabriel Le Bomin, avec Lambert Wilson, Isabelle Carré et Olivier Gourmet.

Les fans de musique ne seront pas en reste avec le film de Valérie Lemercier, Aline, inspiré de la vie de Céline Dion. Délicieux (Delicious) raconte l’histoire du premier restaurant français dans un drame du XVIIIe siècle ; 5e set (Final Set) voit un joueur de tennis vieillissant tenter de gagner Roland-Garros. Quant au film Miss, il met l’accent sur le thème de la transexualité et de la quête identitaire avec le rêve d’Alex de devenir, un jour, Miss France.

Les enfants pourront s’extasier devant l’exquis film d’animation, Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary (Calamity, a Childhood of Martha Jane).

Les fans du cinéaste Quentin Dupieux, alias « Mr Oizo » , auront également la chance de découvrir son dernier film, Mandibules (Mandibles).

Et enfin, parce que le Festival met toujours à l’honneur un film français classique, cette année, c’est le chef-d’œuvre de 1959 de Jean-Luc Godard avec Jean-Paul Belmondo, À bout de souffle, qui a été choisi.

Lumière sur le film La Daronne 

La Daronne (The Godmother) de Jean-Paul Salomé avec Isabelle Huppert, était le film proposé pour le lancement presse de cette 32e édition. 

Le synopsis

Le film raconte l’histoire de Patience Portefeux, interprète judiciaire franco-arabe, spécialisée dans les écoutes téléphoniques pour la brigade des Stups. Alors qu’elle travaille sur une enquête, elle découvre que l’un des trafiquants n’est autre que le fils de l’infirmière dévouée qui s’occupe de sa mère. Elle décide alors de le couvrir et se retrouve à la tête d’un immense trafic de drogue. Cette nouvelle venue dans le milieu du deal est surnommée par ses collègues policiers « La Daronne ». 

Une Isabelle Huppert tordante 

Dans cette comédie enlevée et insolente, Isabelle Huppert se bat contre le jeu de la drogue, un rôle sur-mesure pour notre papesse du cinéma français. On prend plaisir à la voir lâcher la bride de ses habituels rôles de psycho, pour balancer des insultes dans l’argot du bled ! Telle une super-héroïne, la comédienne deux fois Césarisée et nommée aux Oscars, s’amuse de sa double identité. Un jour, elle est Patience Portefeux, mère veuve et interprète pour la brigade des stups. Le lendemain, elle est la Daronne, une dealeuse chic, dissimulée derrière des lunettes de luxe et vêtue d’un voile pour passer incognito.

Les coulisses du film

Sur les planches comme devant la caméra, Isabelle Huppert fait partie de cette rare catégorie d’actrices capables de jouer en plusieurs langues. Pour ce tout nouveau film, elle s’est d’ailleurs lancé le défi d’apprendre l’arabe. Et ce n’était pas chose facile. Elle a dû apprendre ses répliques phonétiquement pour les besoins du rôle. Un travail colossal qui n’a pas effrayé ce bourreau de travail. Tous ses dialogues ont été enregistrés de plusieurs façons différentes, dits par un homme, puis par une femme, à vitesse normale, à vitesse réduite. Elle a appris syllabe par syllabe, intonation par intonation chaque réplique. Selon le réalisateur, l’actrice connaissait son texte par cœur le Jour J. Impressionnante cette Isabelle Huppert !

Retrouvez les films à l’affiche à Melbourne sur le site de l’Alliance Française French Film Festival.

Retrouvez toutes les informations pour profiter de l’Alliance Française French Film Festival dans les différentes villes participantes ici.

Des pass sont à gagner sur la page Facebook et sur le compte Instagram de Rendez-Vous Australie.

A propos Eléonore Arnold 9 Articles
Epicurienne pétillante, cette amoureuse des bonnes choses croque la vie à pleines dents et nous fait voyager à travers son blog culinaire À la carte d'Elé. Recettes, interviews, astuces et articles consacrés à la cuisine, vous découvrirez son univers gourmand et ses photos culinaires. Suivez-la sur Instagram @alacartedele.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*