
La fête de la Musique, telle que nous la connaissons bien en France, a réussi à s’exporter presque partout dans le monde et notamment en Australie. Sans surprise, l’événement a gagné le pays et est officiellement organisé depuis 2018. Make Music Day Australia est également célébré le 21 juin. Cette année, les restrictions liées au coronavirus rendent son organisation plus complexe. Néanmoins, des concerts auront bien lieu. En ligne, vous l’aurez deviné !
Fête de la Musique : une création française
Pour les plus jeunes, rappelons que la fête de la Musique est une création française. Si l’idée vient du musicien américain Joel Cohen, c’est sous l’impulsion du compositeur Maurice Fleuret et du ministre français de la Culture, Jack Lang, que le projet naît à grande échelle. La manifestation a vocation à promouvoir la musique dans toute sa diversité, d’offrir une scène aux millions de musiciens amateurs et de rendre la culture accessible au plus grand nombre.
« La fête de la Musique est le fruit d’une conversation entre Maurice Fleuret, Christian Dupavillon et moi. […]. Un jour de février 1982, au cours d’une de ces discussions, j’avance l’idée que le temps est peut-être venu, après avoir beaucoup travaillé depuis six mois pour les artistes et les créateurs, de proposer aux citoyens d’être eux-mêmes acteurs d’événements. Que peut-on imaginer ? Maurice Fleuret évoque dans un rapport cette réalité, encore méconnue : le pays regorge de musiciens amateurs. Pourquoi ne pas leur donner, pour une fois, le pouvoir culturel ? » explique Jack Lang dans son livre, Demain comme hier (2009, Paris, Fayard).
Ainsi, la fête populaire est célébrée pour la première fois dans toute France le 21 juin 1982. Malgré une organisation précipitée, des milliers d’artistes s’emparent de l’espace public. Les badauds se pressent et déambulent dans les rues du pays jusqu’au petit matin. La formule est un succès et l’événement renouvelé. Parfois critiquée, la fête de la Musique ne sera jamais remise en question en France. Elle devient vite un phénomène planétaire.
Make Music Day Australia : la 3e édition en ligne
Ce n’est que très tardivement que l’événement est fêté officiellement en Australie. Jusqu’alors, la fête de la Musique est organisée au gré des initiatives des Alliances Françaises et de quelques débits de boissons. En revanche, l’année 2018 marque un tournant. L’Australian Music Association et l’Australia’s Live Music Office s’unissent pour faire de ce jour une fête officielle, célébrée sur tout le territoire australien.
Des conservatoires, des orchestres, des chorales, des groupes professionnels et amateurs, etc. ont rejoint le mouvement. Les éditions 2018 et 2019 ont conquis le public. La 3e édition australienne, qui promettait des concerts inédits, se fera en ligne. Les réseaux sociaux et les applications telles que Zoom vont devenir de véritables scènes musicales. Consultez le site officiel de Make Music Australia. Il propose une liste quasi exhaustive des événements partout en Australie, à retrouver ici.

N’oubliez pas non plus de consulter directement les sites (ou pages Facebook) des Alliances Françaises qui répertorient tous leurs concerts. Vous obtiendrez notamment les liens et les codes d’accès nécessaires sur les plateformes de diffusions choisies le 21 juin prochain.
On notera la participation de Colin Lillie à la série de concerts organisés par l’Alliance Française de Townsville !
À Canberra, à partir de 17 h 30, assistez au concert exclusif de Benjamin Piat ; réservez votre place auprès de l’Alliance Française de la capitale.
Enfin à Perth, Suzette Collective et l’Alliance Française organisent conjointement une après-midi musicale. Plusieurs artistes français se produiront en direct sur leur scène virtuelle. Vous trouverez toutes les infos ici.
Avec l’assouplissement des restrictions, l’édition 2020 aura bien lieu cette année dans l’Hexagone. Notez tout de même des aménagements spéciaux pour respecter les règles sanitaires. Pas de grands rassemblements ou de scènes géantes, la musique aux balcons et aux fenêtres sera donc privilégiée. Certains maires français ont fait le choix d’annuler les manifestations prévues, comme à Toulouse. C’est d’ailleurs le cas en Belgique, en Suisse et au Canada, où les concerts seront uniquement virtuels.
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