
On connaît tous des moyens de se protéger du soleil, encore faut-il savoir pourquoi, quand et comment les utiliser. La bonne nouvelle, c’est qu’à l’ère du tout numérique, il est désormais possible de connaître en temps réel le niveau de dangerosité du soleil grâce à son smartphone. Utile lorsque l’on vit en Australie.
Lors de mon arrivée en Australie, l’une de mes plus grandes inquiétudes était le soleil. Je savais qu’il était dangereux mais je ne savais pas exactement pourquoi. Pourquoi était-il plus mauvais qu’en Europe ? Comment savoir à quel moment je pouvais m’exposer sans trop de risques ? Ma crème solaire serait-elle suffisante ? C’est alors que j’ai découvert une application mobile mesurant le danger du soleil en Australie. Faisons le point sur cette application développée par le Cancer Council du Victoria.
Pourquoi le cancer de la peau est-il si commun en Australie ?
Le mélanome est le type le plus agressif de cancer de la peau. Il est causé principalement par une exposition prolongée aux rayons ultraviolets (UV) du soleil. Si l’Australie a le taux de diagnostic de cancers de la peau le plus élevé du monde, en voici les trois principales raisons :
La situation géographique de l’Australie : non seulement le pays bénéficie d’un ensoleillement annuel important (246 jours en moyenne), mais surtout, il est situé à proximité du trou de la couche d’ozone. Et là, les rayons UV ne sont plus filtrés. Ils sont alors beaucoup plus dangereux pour la peau que dans le reste du monde.
Le mode de vie en Australie : les sports de plein air, les activités nautiques, le jardinage et les journées à la plage sont des activités courantes. Avoir la peau bronzée constitue également toujours une préférence culturelle. Facteur important d’exposition au soleil, le style de vie peut être nocif si l’on n’y prête que trop peu d’attention.
Le type de peau des Australiens : une forte proportion de personnes à la peau claire vivent dans la région. Alors que les Australiens aborigènes développent peu de cancers de la peau, les descendants de colons britanniques et européens, arrivés en Australie à la fin du XVIIIe siècle, vivent dans un environnement où leur peau n’est pas adaptée. La peau claire contient moins de mélanine, la protection naturelle de notre corps contre les rayons UV. Elle est ainsi plus vulnérable au développement du cancer de la peau.
Le danger : les rayons UV
Le rayonnement ultraviolet (UV) du soleil est non seulement responsable du cancer de la peau, mais également des coups de soleil, du bronzage, du vieillissement prématuré et des lésions oculaires. Et contrairement à la chaleur et à la lumière du soleil, les rayons UV ne se voient et ne se sentent pas. Cela signifie que nous ne savons généralement que trop tard quand notre peau est endommagée.
Afin de pouvoir mesurer l’impact de ces rayons UV, l’Organisation Mondiale de la Santé a créé en 1992 un indice de mesure dont on a tous entendu parler : l’indice UV. Son niveau est caractéristique du danger du soleil. Il se mesure sur une échelle de 0 (faible) à 11+ (extrême – souvent atteint en Australie). Il dépend de nombreux facteurs, tels que l’heure du jour, la période de l’année, la couverture nuageuse, l’altitude, la distance qui vous sépare de l’équateur, la diffusion et la réflexion des rayons.
C’est lorsque les niveaux d’UV sont égaux ou supérieurs à 3 (modérés) que l’on recommande une protection solaire.
SunSmart : l’application mobile gratuite pour connaître le niveau de danger du soleil
Pour pouvoir se protéger efficacement du danger du soleil en Australie, il faut donc connaître le niveau d’UV. Et ce, là où vous vous trouvez et au moment où vous comptez vous exposer au soleil. En Europe, on déconseille généralement de s’exposer au soleil entre 11h et 16h durant l’été. En Australie, les variations de plages horaires seront bien différentes selon l’endroit et la saison.
Alors, pour connaître l’indice UV du moment, vous pouvez attendre le bulletin météo télévisé ou consulter internet. Heureusement, les applications mobiles nous simplifient la tâche. L’application australienne SunSmart permet de connaître ainsi chaque jour (ainsi que des prévisions à quatre jours) et à chaque heure de la journée le danger du soleil, partout en Australie.
Les données sont issues des données du Bureau de météorologie australien (BOM) et de l’agence australienne de radioprotection et de sûreté nucléaire (ARPANSA).
Caractéristiques de l’application SunSmart
- SunSmart couvre plus de 600 sites en Australie. Ainsi, où que vous soyez, vous pouvez savoir quand et si vous avez besoin de protection solaire.
- Il est possible de définir des alertes quotidiennes pour savoir à partir de quelle heure une protection solaire est nécessaire.
- L’application propose aussi une calculatrice de protection solaire. Cela vous indique la quantité minimum de crème solaire à appliquer en fonction de votre tenue du jour. De plus, vous pouvez définir un rappel toutes les deux heures pour ne pas oublier d’en remettre. Vous pouvez aussi ajouter plusieurs profils à la calculatrice. Ainsi, toute la famille peut garder un historique de son application d’écran total.
- SunSmart est une application gratuite !

Pour télécharger l’application, Rendez-Vous ici.
Adoptez les bons gestes pour vous protéger
Une fois l’information en poche grâce à votre application, il suffit simplement d’avoir les bons gestes. Consultez-la tous les jours – ou définissez une alerte – et protégez-vous en conséquence.
L’occasion de rappeler le message institutionnel de la campagne de prévention du Cancer Council Australia :
‘Slip, Slop, Slap, Seek, Slide’
En français :
- Enfilez un tee-shirt (slip).
- Enduisez-vous de crème solaire (slop).
- Mettez un chapeau (slap).
- Cherchez de l’ombre (seek).
- Mettez des lunettes de soleil (slide).
Les protections physiques telles que l’ombre, les vêtements, les chapeaux à larges bords et les lunettes sont les meilleures mesures de protection solaire.
La crème solaire devrait être la dernière ligne de défense. Elle ajoute une couche supplémentaire de protection contre les rayons UV pour les parties du corps que vous ne pouvez pas couvrir avec des vêtements.
Travailler en extérieur :
Si vous travaillez dehors, vous êtes dix fois plus exposé que les personnes travaillant à l’intérieur. De ce fait, il est recommandé de systématiquement vous protéger, quelle que soit la saison et la température.
Si vous êtes employé, il est de la responsabilité de votre employeur de vous garantir un environnement de travail sécurisé. Il doit donc notamment vous fournir des EPI (Equipements de Protection Individuelle). Ce peut être des chapeaux à larges bords, des lunettes de soleil, de la crème solaire et des vêtements de protection contre le soleil.
Si vous êtes travailleur indépendant, vous avez tout intérêt à prendre vous-même toutes les mesures de protection solaire. Des déductions fiscales sont disponibles pour les produits de protection solaire si vous devez travailler à l’extérieur. Adressez-vous à votre conseiller fiscal ou au bureau australien des impôts (au 13 28 61 ou sur le site internet ato.gov.au).
Protéger les enfants :
Traditionnellement, les enfants sont sensibilisés très tôt à l’école au danger du soleil en Australie. Assurez-vous cependant que l’école de votre enfant utilise une protection solaire tout au long de l’année. Vous pouvez vérifier que son uniforme comprend des vêtements de protection contre le soleil conformes à la norme australienne.
Dans tous les cas, soyez des modèles pour eux en n’oubliant pas de vous protéger vous-même. Montrez l’exemple en vous mettant à l’ombre, en sortant avec un chapeau et en vous mettant de la crème solaire en même temps qu’eux. Les recherches montrent que les habitudes saines acquises au cours du plus jeune âge ont plus de chances de perdurer que celles acquises à l’âge adulte.
Quelle que soit votre situation au moment de vous exposer au soleil, si vous avez un doute sur la dangerosité du soleil, n’hésitez plus à regarder votre téléphone ! Vous avez une bonne excuse pour l’emmener à la plage, alors soyez SunSmart !
Pour télécharger l’application SunSmart, Rendez-Vous ici.
Sources : SunSmart et Cancer Council